
Certains livres ont une histoire compliquée, une profusion de personnages, ou de lieux... Rien de tout cela ici, la difficulté est ailleurs. L'action de House of leaves prend place essentiellement dans une maison et seuls trois personnages ont un rôle prépondérant dans l'intrigue: Will Navidson, Zampanò et Johnny Errand.
- Le premier est un reporter photo filmant l'installation dans sa nouvelle maison, film intitulé le Navidson record
- le second est l'homme qui écrivit un essai sur le film
- le dernier est celui qui trouva l'essai et commença à l'étudier
Le pas suivant nous amène à considérer qu'une partie de la maison change de taille et de forme, jusqu'à défier les lois même de la logique et de la physique; la maison pouvant être plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Cette facette est alors répercutée sur le texte même du livre, prenant la forme des couloirs que l'on emprunte, des salles que l'on traverse ou des escaliers que l'on gravit, faisant naître chez le lecteur des sentiments de claustrophobie ou d'agoraphobie. Après quelques pa(ge)s, tous ces éléments entremêlés nous font plonger au coeur du livre, de la maison...
Le triptyque offert n'est qu'une mise en abîme de notre état d'esprit à la lecture du livre. D'abord interloqué par les changements de forme de la maison, on désire en faire une visite exhaustive [Will Navidson]. Vient ensuite le moment de doute face à un film qui pourrait tout à fait n'être qu'un montage destiné à offrir le scoop parfait [Zampanò]. La folie fait alors son entrée car Johnny Errand (et nous avec lui) louvoie entre croire en refuser l'impossible et finit par perdre pied.
Son approche déconcertante et ses ressorts stylistiques vous déstabiliseront certainement, vous aimerez ou non, mais une chose est certaine, ce livre ne vous laissera pas insensible!
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